Frédéric Michalak, de retour sur le terrain à Gerland, mais cette fois-ci ce n’est pas pour enfiler ses crampons. Après Lille, Nice et Toulouse, la figure internationale du Rugby, a installé le salon Sport Unlimitech à Lyon, jeudi 16 mars. Un rendez-vous sportif réunissant plus de 1200 professionnels pour échanger sur le rôle sociétal du Sport : ses problématiques environnementales et sociales.
Le Sport : reflet de la société
Avec les jeux olympiques de Paris 2024 et l’arrivée de la Coupe du monde du Rugby 2023 qui aura lieu à Lyon, l’événementiel sportif est plus que jamais sous les feux des projecteurs…et leur empreinte carbone aussi. C’est pour réfléchir à cette problématique, que le salon Sport Unlimitech a lancé cette nouvelle édition ” Sport Impact “. Plusieurs figures de l’événementiel sportif se sont réunies autour d’une première table ronde. Mael Besson, Expert de la Transition Ecologique du Sport, Arnaud Breton, Directeur de la Planification de Rugby World Cup France 2023 et Magali Chevalier, Responsable du Club des Sports de Chamonix, ont pu échanger sur le sujet “Un événement sportif peut-il être 100% écoresponsables ? “.
Un des enjeux environnementaux les plus importants reste le déplacement des visiteurs. Venant des 4 coins du monde en avion, c’est un critère qui représente par exemple 70 % de l’empreinte carbone chez le Club des Sports de Chamonix selon Magali Chevalier. Mais des solutions ont émergé durant cette table ronde. On s’en souvient, la polémique de Kylian Mbappé, à propos des déplacements en jets privés. Aujourd’hui, la problématique des déplacements n’est plus prise à la légère et le monde du rugby y travaille. Arnaud Breton explique que les équipes et leur staff “se déplaceront majoritairement en TGV“. Un partenariat qui était déjà engagé avec la SNCF, depuis le train expo qui avait sillonné 51 destinations sur tout le territoire français pour promouvoir la Coupe du monde du Rugby 2023.
Sur la voie de l’accessibilité
Mais le milieu sportif est également vu comme un terrain d’éducation à la tolérance, à l’égalité des chances et de lutte contre les discriminations. Pour montrer ce levier d’action, François Petit, fondateur de Climb Up, le plus grand réseau de salles d’escalade en France, est intervenu sur une nouvelle table ronde au sujet de la pratique du sport accessible à tous. Né à Lyon, le club forme dans ses 29 salles en France, des moniteurs spécialisés assignés à un groupe d’une dizaine d’élèves pour permettre aux personnes en situation d’handicap de pratiquer l’escalade. Un enseignement inclusif, puisque les élèves apprennent ensemble sans aucune distinction, porteur d’handicap ou non.
Une logique solidaire qui s’est d’ailleurs étendue à la création d’un fond de dotation. Ils soutiennent par exemple des projets permettant de faire pratiquer l’escalade aux personnes en grande précarité avec les membres du club. Une initiative porté par l’association Entourage à Lille et à Lyon.
“Aujourd’hui, il y a une incompatibilité avec d’un côté notre dépendance à l’avion pour nous déplacer sur des événements et de l’autre, notre ambition de respecter les accords de Paris”
Mael Besson, Expert de la Transition Ecologique du Sport